Le dégriffage n'agit que sur un seul individu, n'a aucune portée "générationnelle" et aucun impact sur la gestion de l'espèce. Cette opération règle un problème ponctuel dans le temps et dans l'espace.
La responsabilité du maître n'est engagée que par rapport à la vie d'un seul individu. Sur un plan "philosophique" le maître doit simplement choisir entre son confort personnel et la souffrance qu'une telle opération pourrait causer à l'animal.
La stérilisation permet de gérer non seulement un seul individu mais aussi toute une génération. C'est agir sur l'individu et la lignée présumée que cet individu peut engendrer dans le temps et dans l'espace.
La responsabilité du maître est engagée en tant que gestionnaire d'une espèce. Sur un plan philosophique, le maître doit poser une problématique complexe, intégrer les risques encourus par l'animal en tant qu'individu mais aussi ceux encourus par l'espèce à plus long terme.
La notion de convenance, si elle doit s'appliquer au titre d'une "opération non nécéssitée par la mise en danger immédiat d'un animal en tant qu'individu", ne concerne que la gestion d'un seul individu dans un contexte isolé de toute autre problématique et/ou réflexion environnementale.
En aucun cas on ne peut utiliser le terme de convenance pour la stérilisation En effet, entamer une réflexion sur la reproduction contrôlée d'une espèce menacée par une prolifération excessive est, bien plus qu'une question de convenance, une démarche philosophique et responsable, qui intégre les paramètres "gestion du surnombre" et "souffrance individuelle".Statistiques: Publié par la chachette — Ven Jan 09, 2009 10:56 pm
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